GOMA – L’insécurité persistante dans la ville de Goma
(Nord-Kivu) a fait descendre les militants des mouvements citoyens dans les
rues ce mercredi.
Partie
du rond-point Mutinga dans le quartier Mabanga Nord en commune de Karisimbi, la
marche du collectif des mouvements citoyens pour dénoncer l’insécurité n’a pas
atteint son point de chute. Les manifestants n’ont parcouru qu’un kilomètre
avant d’être dispersés.
Depuis
tôt le matin de ce mercredi 17 avril, des dispositifs importants de la police
étaient visibles dans la ville de Goma pour tenter d’étouffer ladite marche,
une fois lancée. Au total, 12 jeunes manifestants ont été arrêtés par les
éléments de la police nationale congolaise et embarqués dans une Jeep du commissariat urbain de la PNC jusque dans le cachot,
confirment plusieurs sources.
Une
attitude dénoncée par les organisateurs de la manifestation qui estiment que
les autorités urbaines devraient laisser la marche aboutir car, selon eux, elle
revêtait d’un caractère pacifique. « Ils manifestaient pacifiquement pour
dénoncer la montée en puissance de la criminalité dans la ville de Goma et
d’exiger le remplacement du maire policier de Goma, le commissaire supérieur
principal Faustin Kamand Kapend, dont l’incompétence n’est plus à expliquer »
lit-on dans une publication du mouvement LUCHA (Lutte pour
le changement).
Le
collectif des mouvements citoyens et certaines associations de la société
civile exigent la libération sans condition de leurs camarades de lutte arrêtés
injustement.
Dans une correspondance rendue publique le mardi
16 avril, l’autorité urbaine avait interdit la marche
des mouvements citoyens en disant que la
situation sécuritaire dans la ville ne permettait
pas une telle manifestation.
© CongoForum – rédaction, 17.04.24
Image – source : presse congolaise