Journaliste et romancière, Claude Sarraute est décédée dans la nuit de lundi à mardi à 95 ans. Elle a marqué son époque de sa plume dans une chronique insolente intitulée « sur le vif » dans le sérieux journal Le Monde dans lequel elle a travaillé 35 ans avant de devenir une habituée des chroniques télévisées.
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Une gaieté inébranlable, un sens de la formule acerbe et une fausse naïveté, tout cela avait fait de Claude Sarraute, à l’âge où l’on pense à la retraite, une habituée des émissions de télévision et de radio, sa façon à elle de lutter contre le jeunisme, son âge étant même devenu son fonds de commerce.
La journaliste et romancière, pilier des « Grosses têtes » sur RTL ou de la bande à Ruquier, amusait par ses traits d’esprits et son anti-conformisme. Journaliste culturelle au Monde puis chroniqueuse impertinente en dernière page du journal de référence, elle avait su s’imposer dans un monde d’hommes et d’intellectuels cultivant son style d’ingénue.
« Faire rire, c’était ce que j’avais trouvé de mieux » expliquait Claude Sarraute, fille d’un avocat et d’une des grandes écrivaines du XXe siècle, Nathalie Sarraute. « Nous comparer ma mère et moi, disait-elle, c’est comparer “À la recherche du temps perdu” de Marcel Proust avec “Pif le chien” ».
Claude Sarraute, qui avait déjà fait graver son nom sur sa pierre tombale, reposera au cimetière du Montparnasse aux côtés de son troisième mari, le philosophe et essayiste Jean-François Revel.