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L’horizon s’éclaircit pour Olivier Faure à la tête du Parti socialiste, en France. Lui qui le dirige, a frisé la majorité absolue au premier tour de scrutin du Congrès de cette formation de gauche. Second tour, jeudi prochain. Dans un entretien au journal Le Parisien, Olivier Faure s’affiche confiant. Il souligne que les militants ont conforté la volonté du PS de rassembler la gauche et les écologistes, et que la sortie de la Nupes, l’alliance de gauche, « n’a été approuvée que par un cinquième des militants ».
Puis Olivier Faure élargit son champ de vision aux questions du jour, en France. À commencer, ça va de soi, par la réforme des retraites. Rappelant que même Emmanuel Macron, en 2017, avait contesté le report de l’âge légal de départ à la retraite, Olivier Faure estime que, si le président de la République était constant dans ses convictions, « il défilerait contre cette réforme ! », dit-il au Parisien.
Évoquant enfin l’élection présidentielle de 2027, en France, le patron du PS entend que le candidat commun de l’ensemble de la gauche « soit un socialiste ».
Peter Cherif dans le box ?
Terrorisme, avec le bouclage d’une enquête judiciaire concernant un jihadiste français et les réquisitions du parquet à son encontre. Son nom : Peter Cherif. Selon le journal Libération, le Parquet national antiterroriste « demande désormais le renvoi de Peter Cherif devant une cour d’assises spécialement composée ». Comme le résume ce quotidien, les incriminations pénales que la justice lui impute visent « son potentiel rôle de geôlier de trois ressortissants français, membres de l’ONG Triangle génération humanitaire, enlevés au Yémen » en 2011, mais pas que…
Vétéran d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique, Peter Chérif est un quadragénaire français « soupçonné d’avoir contribué à ce qui pourrait être la genèse du futur attentat de Charlie Hebdo », le 7 janvier 2015, énonce Libération.
Le Goncourt libanisé
C’est dans deux jours, lundi, que se tiendra l’assemblée générale du Prix Goncourt, prestigieux prix littéraire français. À l’ordre du jour, le renouvellement du bureau de son association. Et les couteaux sont tirés… Le 3 novembre dernier, lors de l’annonce du prix Goncourt attribué à Brigitte Giraud pour Vivre vite (Flammarion), une minute à peine a suffi à l’écrivain Tahar Ben Jelloun, membre du jury, pour briser une tradition : « il se désolidarise du choix annoncé en affirmant haut et fort qu’il n’aime pas le roman couronné et qu’il préférait son concurrent, Le Mage du Kremlin, de Giuliano da Empoli », rappelle Le Figaro. « Ses mots sont durs. Il prétend que l’académie Goncourt a commis une “erreur”. D’autres jurés pensent la même chose (Pierre Assouline, Pascal Bruckner, Patrick Rambaud) », signale ce journal, alors qu’il a fallu quatorze tours de scrutin pour départager les deux finalistes.
Dans Le Figaro, le juré Pierre Assouline admet qu’un Goncourt au 14e tour, « ce n’est pas très glorieux ». Comme le pointe ce quotidien, « la géopolitique d’une crise au sein de l’académie Goncourt s’est en fait dessinée quelques jours avant le vote final au moment de la dernière sélection annoncée à Beyrouth, le lundi 26 octobre ».
Ce jour-là, en effet, une polémique surgit à la suite d’un post sur Facebook du ministre de la Culture libanais, un proche du Hezbollah. Lequel ministre aurait écrit ceci, rapporte Le Figaro : « Je ne permettrais pas à des sionistes de venir parmi nous et de répandre le venin du sionisme au Liban ».
Alors ? Alors « une dissension naît aussitôt au sein de l’académie Goncourt : certains ne veulent pas aller (au Liban), pour manifester leur réprobation et leur colère ; d’autres disent, au contraire, qu’il faut plus que jamais y aller pour défendre la littérature ».
Justement, partisans de ce voyage à Beyrouth d’un côté, opposants de l’autre, c’est exactement le même clivage que l’on va retrouver quelques jours plus tard, lors du vote qui a couronné Brigitte Giraud. « Cinq d’un côté, cinq de l’autre… […] Didier Decoin, Philippe Claudel, Paule Constant, Camille Laurence et Françoise Chandernagor […] ayant opté pour le voyage au Liban sont désormais appelés le « clan des Libanais » et se retrouvent sur le banc des accusés », remarque Le Figaro.
« Pour nous, notre présence valait condamnation des propos de ce ministre de la Culture. Il fallait, au contraire, y aller », affirme à ce journal le président du jury Goncourt, Didier Decoin. Mais la tension ne retombe pas, d’autant que l’ambassade d’Israël en France ajoute son grain de sel sur la plaie en publiant un communiqué […] « C’est nous accuser d’être antisémites ! », s’offusquent les jurés favorables au voyage.
Lundi 16 janvier, lors de la rencontre du jury Goncourt, l’un des jurés prévient dans Le Figaro, « il n’est pas question que le bureau, suite aux crises successives, reste en l’état ».