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« L’horizon s’obscurci pour ces militaires » constate Jeune Afrique qui parle de « jugement sévère ».
Fraternité Matin rappelle le verdict : « 20 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de 2 millions de francs CFA ».
Un procès « expéditif de deux jours, à huis clos, loin des regards indiscrets des médias » ajoute le site Africaguinée.
Très factuel, Frat Mat relaye la décision du procureur général de Bamako. Le quotidien précise ce que la justice malienne reprochait aux militaires ivoiriens. Ils comparaissaient pour « attentat et complot contre le Gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, détention d’armes et de munitions de guerre en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
Le Monde Afrique explique la position malienne : « Bamako accuse ces soldats d’avoir voyagé sous de fausses identités et avec des armes sans que les autorités en aient été informées ».
De son côté, Maliweb se fait l’écho de la position ivoirienne : « ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien ».
Ils avaient « été arrêtés le 10 juillet dernier à l’aéroport de Bamako » précise Banuto. Le pure player béninois qui ajoute que trois femmes du contingent avaient été libérées « grâce à la médiation des dirigeants togolais ».
Libérées, mais condamnées tout de même, souligne l’Infodrome qui précise la sentence : « la peine de mort par contumace contre ces trois femmes, et une amende de 10 millions de francs CFA chacune ».
Et une partie de la presse tente de comprendre les dessous de cette affaire entre Bamako et Yamoussoukro ?
Pour le Monde Afrique : « La junte malienne a érigé cette affaire en manifestation de la souveraineté dont elle dit avoir fait un principe cardinal auprès de la France, de la CEDEAO et même de la MINUSMA ».
Et l’affaire n’est pas terminée, affirme l’Evénement Niger qui parle de « silence presque rassurant des autorités ivoiriennes ». Pour le site d’information, « il se peut que la situation des militaires évolue dans les prochaines heures ».
Information confirmée, notamment par Maliweb pour qui ce jugement « n’est qu’une première étape entre dans le cadre d’un mémorandum signé la semaine dernière entre les autorités malienne et ivoirienne ». Selon les informations du pure player : « ce document prévoit la libération des 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako ».
Jeune Afrique se fait également l’écho d’une détente ces derniers jours entre les autorités ivoiriennes et maliennes et relaye la possibilité d’une grâce présidentielle pour les condamnés.
Le Monde Afrique rappelle la visite « à Bamako le 22 décembre d’une délégation ivoirienne dans un esprit qualifié de fraternel ».
Fini les termes de « prise d’otage et de mercenaires employés par les deux parties depuis plusieurs mois » constate le quotidien. Le ministre des Affaires étrangères malien parle « d’un incident malheureux », tandis que le ministre de la Défense ivoirien évoque un « malentendu ».
Maliweb rapporte les propos d’observateurs selon lesquels les militaires ivoiriens « seront amnistiés ou graciés par le président de la Transition dans les jours ou semaines à venir ».
Le site d’information conclut : « Leur libération va mettre fin à des mois de brouille et de tension diplomatique entre le Mali et la Côte d’Ivoire d’une part et entre le Mali et la Cédéao d’autre part ».
Autre sujet en bonne place dans la presse africaine : la fin de l’année
L’occasion de jeter un regard sur l’année écoulée, mais aussi de se tourner vers 2023.
Fraternité Matin donne la parole à la rue ivoirienne qui retient notamment que 2022 est l’année au cours de laquelle « les populations ont repris leurs activités stoppées par la pandémie de COVID 19 ».
Mais l’année fut dure confie un pasteur à Frat Mat. En cause : « la vie est devenue chère, les affaires lentes et rien ne marche ».
« Mais la santé est là » se réjouit une commerçante.
Et quand Fraternité Matin demande aux personnes interrogées ce qu’elles souhaitent pour 2023 : « Je n’ai que des vœux de paix, rien que la paix » répond un juriste au quotidien.
Au Burundi, ce n’est pas la paix qui est dans toutes les têtes…
« Les fêtes sans célébration » titre Iwacu qui est également allé à la rencontre de la population. Les Burundais, inquiets, selon le site d’information qui relaye leurs propos avant les fêtes : « la question n’est plus de savoir ce qu’on va manger ou comment on va s’habiller. Est-ce qu’on va manger : c’est ça la vraie question » confient-ils.
En cause : la situation économique qui empêche la population « d’organiser les fêtes comme avant » expliqueIwacu.