
Kinshasa, 26 décembre 2022 (ACP).- Les objectifs de développement durable (ODD) ont constitué le fil conducteur des actions du gouvernement dans les différents programmes et projets initiés à travers le ministère du Plan au cours de l’année 2022, a relevé l’ACP dans ses différentes interventions.
« Le programme de 145 territoires est adossé au plan national stratégique de développement (PNSD) 2019-2023, au programme d’actions du gouvernement (PAG) 2021-2023 et au programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités (PPALCPI) », avait relevé le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde lors du lancement du programme.
Ce programme financé sur trois exercices budgétaires à hauteur de : 300 millions USD pour 2021, 700 millions USD pour 2022 et 660,1 millions USD pour 2023, a un coût global d’un milliard six cent soixante millions cent et un mille trois cent douze dollars américains.
« Le Programme de 145 territoires vise à réduire les inégalités spatiales, redynamiser les économies locales, et transformer les conditions et le cadre de vie des populations congolaises vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base », avait souligné le gouvernement.
Cet objectif s’est aligné sur la vision des objectifs de développement durable du fait qu’il vient résoudre le clivage qui avait été créé entre les provinces et les villes, ravivant un sentiment d’abandon des populations vivant dans les milieux ruraux.
Ce programme est exécuté par trois agences pour sa mise en œuvre à savoir le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Bureau central de coordination (BCECO) et la cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF).
Il devra à terme permettre d’améliorer l’accès des populations des 145 territoires aux infrastructures et services socio-économiques de base. Cela doit également permettre de redynamiser les économies locales.
Plusieurs actions avaient été initiées dont quelques unes sont en cours d’exécution.
Dans le secteur routier , il est 38.936 Km à réhabiliter et 444 ouvrages d’art ; dans le secteur énergétique : la construction de 418 mini centrales solaires et de 471 km d’éclairage public ; dans le secteur de l’eau : la construction de 3 071 forages et de 447 sources d’eau aménagées ; dans le secteur du commerce : la construction de 238 marchés modernes ; dans le secteur des bâtiments : la construction de 145 bâtiments administratifs dans les chefs-lieux des territoires et de 636 bâtiments administratifs dans les chefs-lieux des secteurs , la construction de 1.450 logements du staff dirigeant des territoires en raison de 10 dans chaque chef-lieu , 788 centres de santé et 1.210 écoles à construire et/ou à réhabiliter et équiper.
Dans le cadre des services, le programme des 145 territoires s’est chargé d’encadrer 500.000 producteurs locaux à structurer, à professionnaliser par filière à raison de quatre filières par territoire ; 4.340 équipements agricoles de production, de traitement et de transformation à acquérir pour le développement de champs ; collectifs de 75 hectares par filière et par territoire, soit un total de 43.000 hectares pour les 145 territoires ; de 500.000 tonnes d’intrants et de semences à distribuer aux producteurs et ménages locaux agricoles et un système interopérable d’information géo référencée de suivi du PDL-145T à acquérir et à mettre en place.
Structure du programme
Le programme est organisé autour de quatre composantes dont la première consiste à améliorer l’accès des populations des territoires ruraux aux infrastructures et services socioéconomiques de base.
La deuxième vise à promouvoir le développement des économies rurales et des chaines de valeur locales.
L’objectif final étant d’améliorer la productivité, d’augmenter le revenu des ménages ruraux et d’assurer la sécurité alimentaire.
La troisième consiste à renforcer les capacités de gestion du développement local pour une autonomisation des communautés locales ce, dans la production des services de qualité en milieu rural en se basant sur l’approche de décentralisation.
La dernière composante envisage de développer un système d’information géo référencé de suivi à même de renseigner sur les progrès du programme. Il s’agit de mettre en place un dispositif efficace de suivi et d’évaluation des progrès du programme.
À terme, ce système servira d’instrument de suivi de la mise en œuvre des politiques et programmes publics pour d’une part évaluer l’impact des résultats du développement à tous les niveaux dans la matérialisation de la vision globale du développement et d’autre part, pour être utilisé comme un outil d’aide à la prise de décisions pour l’ajustement des politiques publiques.
ACP/KHM/ODM/Awa