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La Chine affiche une neutralité de façade depuis le début de la guerre lancée en Ukraine par son partenaire la Russie. Officiellement, entre les deux voisins, une « amitié sans limites » prévaut, basée entre autres sur une opposition commune aux normes des démocraties occidentales. Alors que Moscou est durement frappé par les sanctions occidentales, la coopération va se renforcer, d’après les propos ce dimanche 25 décembre du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Pour ce qui est des échanges économiques, force est de constater qu’ils ont bien augmenté depuis le début de la guerre. Le commerce bilatéral entre la Chine et la Russie a même atteint un niveau record : 172 milliards de dollars. Il s’agit d’un bond de 32% en un an, selon les données de la douane chinoise. Alors que le client historique, l’Europe, a fermé ses portes aux hydrocarbures russes, le pivot vers l’Asie s’accélère.
La Chine a augmenté ses importations de pétrole de 60% en 2022, faisant de la Russie son deuxième fournisseur. Les minerais, les produits agricoles affluent aussi davantage, sans oublier le gaz dont les flux sont appelés à augmenter. Le tout est payé en yuans et en roubles via des systèmes financiers alternatifs pour ne pas violer les sanctions contre la Russie.
La Chine ne peut pas tourner le dos aux Occidentaux
La Chine soutient son partenaire, mais elle ne peut pas tourner le dos aux Occidentaux : les États-Unis et l’Europe restent de loin les premiers marchés pour Pékin.
Du point de vue de la Russie, de nombreux experts l’affirment, le départ des entreprises occidentales avec leurs investissements et leur technologie ne saurait être comblé par la Chine. En particulier, dans le domaine énergétique, vital pour l’économie russe.
En revanche, la position de dépendance de la Russie offre la possibilité à Pékin d’affirmer son emprise sur son voisin.
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