
[1/2]Un logo de la Banque Royale du Canada (RBC) est visible sur Bay Street, au cœur du quartier financier de Toronto, le 22 janvier 2015. REUTERS/Mark Blinch/File Photo Acquérir des droits de licence
24 août (Reuters) – La Banque Royale du Canada (RBC) (RY.TO) a mis en garde contre un ralentissement de l’économie à venir et envisage de supprimer environ 1 800 emplois pour réduire les coûts après que la plus grande banque du Canada ait dépassé jeudi les estimations des analystes pour le troisième trimestre.
Le PDG Dave McKay prévoit un ralentissement de la croissance et une baisse de l’inflation en raison de l’impact tardif de la politique monétaire, combinés à un ralentissement en Chine et à des risques climatiques et géopolitiques élevés.
“Nous constatons des signes de ralentissement des marchés du travail, comme en témoignent le ralentissement de la croissance des salaires, la baisse des offres d’emploi et une augmentation du chômage au Canada. Par conséquent, notre scénario de base prévoit des perspectives économiques plus faibles”, a-t-il déclaré aux analystes.
“L’environnement opérationnel évolue à un rythme plus rapide que celui que nous avons vu depuis plus d’une décennie.”
McKay a déclaré en mai que le prêteur ralentirait le recrutement après avoir dépassé des milliers de personnes. La banque a déclaré que le nombre d’employés à temps plein était en baisse de 1 % par rapport au trimestre précédent et qu’elle prévoit de réduire encore ses effectifs d’environ 1 à 2 %. La banque comptait 93 753 employés à temps plein au 31 juillet.
“La banque a fait un travail louable dans la gestion des dépenses, avec une amélioration de son ratio d’efficacité global”, a déclaré John Aiken, analyste chez Barclays, soulignant les résultats supérieurs du prêteur.
La deuxième plus grande banque du pays, la Banque Toronto-Dominion (TD.TO), n’a cependant pas atteint les estimations des analystes concernant son bénéfice trimestriel, qui a été affecté par des dépenses plus élevées, des fonds pour les jours difficiles pour couvrir les prêts impayés et la faiblesse de ses activités aux États-Unis.
TD a mis de côté 766 millions de dollars canadiens, une hausse par rapport aux 351 millions de dollars canadiens de l’année dernière, tandis que RBC a mis de côté 616 millions de dollars canadiens pour pertes sur créances, contre 340 millions de dollars canadiens, alors que les consommateurs ont du mal à effectuer leurs paiements dans un contexte de coût de la vie élevé.
La Banque du Canada a augmenté ses taux d’intérêt dix fois depuis mars de l’année dernière pour lutter contre une inflation persistante, augmentant ainsi la rentabilité des entreprises de consommation des banques, qui bénéficient de revenus plus élevés grâce aux prêts.
Cela a contribué à augmenter de 5 % le bénéfice du secteur de détail de RBC. Chez TD, cependant, les revenus de son segment canadien des services bancaires personnels et commerciaux ont chuté de 1 % et de 9 % pour son unité de détail aux États-Unis.
“Un taux d’intérêt plus élevé exercerait une pression sur les consommateurs. Mais nous constatons jusqu’à présent qu’ils continuent à faire preuve de résilience… mais nous surveillons continuellement de très près”, a déclaré Kelvin Tran, directeur financier de TD, dans une entrevue.
Les revenus nets d’intérêts – la différence entre ce que les banques gagnent sur leurs prêts et ce qu’elles versent sur leurs dépôts – ont augmenté de 6,7 % pour atteindre 6,29 milliards de dollars canadiens chez RBC et de 3,5 % pour atteindre 7,29 milliards de dollars canadiens chez TD.
RBC a déclaré un bénéfice ajusté de 2,84 $ CA par action, dépassant les estimations des analystes de 2,71 $ CA par action, selon les données de Refinitiv.
Les résultats ont également bénéficié d’un faible taux d’imposition grâce au Dividende de relance du Canada mis en œuvre dans le budget 2023.
Le bénéfice ajusté de TD de 1,99 $ CA par action est tombé en dessous de l’estimation de 2,04 $ CA. Les bénéfices de la banque ont également été touchés par une charge de 306 millions de dollars canadiens liée à la résiliation de son acquisition de First Horizon.
RBC et TD représentent ensemble la moitié de la part de marché parmi les six grandes banques canadiennes avec une capitalisation boursière de 168 milliards de dollars canadiens et 151 milliards de dollars canadiens respectivement.
Leurs actions ont toutefois sous-performé, chutant d’environ 5 % et 6 % jusqu’à présent cette année, par rapport au gain de 2,55 % de l’indice plus large (.GSPTSE).
Les actions de RBC ont augmenté de 1,7 % tandis que celles de TD étaient en baisse de près de 2 % jeudi matin.
(1 $ = 1,3538 dollars canadiens)
Reportage de Nivedita Balu à Toronto, Manya Saini, Sri Hari NS et Pritam Biswas à Bengaluru ; Montage par Shilpi Majumdar, Mark Potter et Sharon Singleton
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