Une frappe aérienne israélienne aurait tué jusqu’à 15 personnes à Kafr Sousa – une zone de haute sécurité de la capitale syrienne, Damas, dont une partie abrite de hauts responsables de la sécurité, des branches de la sécurité, des quartiers généraux du renseignement et des installations iraniennes.
La frappe ciblée rare a endommagé plusieurs bâtiments dans le quartier densément peuplé près de la place Omeyyade au cœur de la capitale, où des bâtiments de sécurité à plusieurs étages sont situés dans des zones résidentielles.
Un porte-parole militaire israélien a refusé de commenter.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que la frappe, qui a frappé près d’un centre culturel iranien, avait tué 15 personnes, dont des civils. Le ministère syrien de la Défense a déclaré que la frappe avait tué, selon un bilan préliminaire, cinq personnes, dont un soldat, et blessé 15 civils, dont certains dans un état critique.
Il n’était pas immédiatement clair si la grève visait une personne en particulier.
Le commandant en chef du Hezbollah pro-iranien, Imad Moughniyeh, a été tué en 2008 dans un attentat à la bombe à Kafr Sousa, une zone fortement surveillée où les habitants disent que plusieurs agences de sécurité iraniennes sont situées, dont un grand centre culturel.
Depuis près d’une décennie, Israël mène des frappes aériennes contre des transferts d’armes et des déploiements de personnel présumés parrainés par l’Iran dans la Syrie voisine. Les responsables israéliens ont rarement reconnu la responsabilité d’opérations spécifiques.
L’Iran a étendu sa présence militaire en Syrie ces dernières années et a pris pied dans la plupart des zones contrôlées par l’État, avec des milliers de membres de milices et de groupes paramilitaires locaux sous son commandement, selon des sources de renseignement occidentales.
Israël a également intensifié ces derniers mois ses frappes sur les aéroports et les bases aériennes syriennes pour perturber l’utilisation croissante par l’Iran des lignes d’approvisionnement aériennes pour livrer des armes à ses alliés en Syrie et au Liban, y compris le Hezbollah libanais soutenu par l’Iran.
Les frappes font partie d’une escalade de ce qui a été un conflit de faible intensité dont le but était de ralentir l’enracinement croissant de l’Iran en Syrie, selon des experts militaires israéliens.
Les milices par procuration de l’Iran, dirigées par le Hezbollah libanais, dominent désormais de vastes zones dans l’est, le sud et le nord-ouest de la Syrie et dans plusieurs banlieues autour de la capitale.
Le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad n’a jamais publiquement reconnu que les forces iraniennes opéraient en son nom dans la guerre civile en Syrie, affirmant que Téhéran n’avait que des conseillers militaires sur le terrain.
Avec l’Agence France-Presse et Reuters