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HELSINKI, 10 février (Reuters) – Les groupes parlementaires finlandais devraient discuter vendredi de la date de ratification des traités fondateurs de l’OTAN, ce qui pourrait conduire le pays à procéder à l’adhésion avant la Suède voisine, alors que le public finlandais soutient de plus en plus cela seul.
Les deux pays nordiques ont demandé l’adhésion à l’OTAN peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie l’année dernière, et alors que la plupart des États membres ont ratifié les candidatures, la Turquie n’a pas encore donné son approbation.
“Notre position sur la Finlande est positive, mais elle ne l’est pas sur la Suède”, a déclaré le président Tayyip Erdogan la semaine dernière.
Le point de vue divergent de la Turquie sur les adhésions finlandaise et suédoise met la pression sur les dirigeants finlandais pour qu’ils avancent. Une majorité de 53% des Finlandais interrogés le 2 février pour le quotidien Ilta-Sanomat ont déclaré qu’ils ne voulaient pas que la Finlande attende la Suède. Quelque 28 % ont déclaré que cela devrait être le cas.
Vendredi, les groupes parlementaires finlandais décideront si le parlement doit ratifier les traités fondateurs de l’OTAN avant qu’il ne soit suspendu le 3 mars, avant les élections législatives du 2 avril.
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Si le parlement vote ultérieurement en faveur de l’approbation des traités, comme on s’attend généralement à ce qu’il le fasse, le président doit procéder à la demande dans les trois mois et dès que tous les membres actuels de l’OTAN auront également ratifié la candidature de la Finlande, ce qui pourrait effectivement conduire à de procéder à l’adhésion à l’OTAN sans la Suède.
Pour que cela se produise, la Turquie et la Hongrie doivent d’abord ratifier l’adhésion de la Finlande et l’OTAN doit officiellement inviter la Finlande en tant que membre.
Le chancelier finlandais de la justice, Tuomas Poysti, a déclaré à Ilta-Sanomat que le processus laisserait à la Finlande une certaine marge pour attendre la Suède si nécessaire, mais pas indéfiniment.
Officiellement, la Finlande a réaffirmé à maintes reprises qu’elle souhaitait rejoindre l’OTAN avec la Suède.
La Suède est l’allié de défense le plus proche de la Finlande. En cas de conflit avec la Russie, avec laquelle la Finlande partage une frontière de 1 300 km (800 milles), l’OTAN aurait besoin du territoire suédois pour aider la Finlande à se défendre, par exemple en termes de logistique.
Ankara souhaite qu’Helsinki et Stockholm en particulier adoptent une ligne plus dure contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme un groupe terroriste par la Turquie et l’Union européenne, et un autre groupe qu’il accuse d’avoir tenté un coup d’État en 2016.
Reportage d’Anne Kauranen à Helsinki; Montage par Bernadette Baum
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