
Le Forum des Intellectuels Congolais de l’Etranger (FICE), organisation ayant pour but de regrouper les intellectuels congolais qui vivent et œuvrent à l’étranger dans un cadre de réflexions, d’échanges et d’actions sur les questions qui touchent à la République Démocratique du Congo et à leur épanouissement dans leurs pays d’adoption ou d’accueil, a sollicité, ce mercredi 1er février 2023, du Pape François de soutenir la création d’un tribunal pénal international pour juger les crimes commis en RDC depuis près de trois décennies. Cette demande a été formulée par son président Ngoie Joël Nshisso, à travers une correspondance adressée au souverain pontife, avec pour objet « Création du tribunal pénal spécial pour l’Est de la République Démocratique du Congo ».
Ces crimes, rappelons-le, sont imputés à l’armée rwandaise, accusée de soutenir les rebelles du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo, où une centaine de groupes armés sont actifs. Déterminé à aller jusqu’au bout, le FICE demande que justice soit faite à travers la mise en place d’un tribunal pénal international qui permettra de juger tous les crimes commis.
« Le Forum des Intellectuels Congolais de l’Etranger, FICE, ne saurait assez marquer à Votre Sainteté la reconnaissance dont elle a honoré la République Démocratique du Congo en cette période de visite papale dans ce pays », a écrit le président du FICE.
Dans son discours devant le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, les dignitaires tant congolais qu’étrangers, les princes de l’église et les acteurs de la Société civile, il convient de le rappeler, sa Sainteté le Pape a dénoncé le génocide commis contre les populations congolaises de l’Est avec plus des dix millions de morts, le viol des femmes, l’exploitation des enfants dans les mines et le vol des ressources minières par la communauté internationale.
Le monde n’est pas à son premier génocide et affres des guerres. Ailleurs où ces genres des crimes ont eu lieu, la réconciliation et la paix n’ont été efficaces que grâce à l’établissement des tribunaux spéciaux pour établir les responsabilités des acteurs, relève-t-on par ailleurs dans cette correspondance.
« Très Saint-Père, dans le cas des atrocités commises à l’Est de la République Démocratique du Congo, il existe le Rapport Mapping des experts des Nations unies qui est reconnu véridique par cette même organisation mais dont la communauté internationale bloque l’exécution », a-t-il rappelé à l’attention du pape François.