Nord-Kivu : les forces loyalistes ont lancé des assauts aériens et terrestres autour de Kitchanga

L’heure n’est plus à l’attentiste. Après avoir opéré un repli stratégique au moment de l’invasion de la cité de Kitchanga par l’armée rwandaise, sous couvert des terroristes du M23, les forces loyalistes ont lancé, depuis11 heures ce mardi 31 janvier, des assauts aériens et terrestres contre les positions de l’envahisseur. L’avion de chasse congolais Sukhoï-25 est entré dans la danse sur les lignes de fronts.

Autour de Kitchanga où les combats s’intensifient, l’avion de chasse congolais a lancé des offensives aériennes pour pilonner plusieurs positions stratégiques de la coalition RDF-M23.

Des sources locales rapportent que des détonations d’armes lourdes se sont fait entendre vers le Sud de la cité, mentionne le site Politico.cd.

« Des tirs nourris, des détonations d’armes lourdes ont été entendues tôt le matin et sont séquentiels vers Ndondo, Ngoya et Rusinga », a indiqué le président de la Société civile de la chefferie Bashali.

De son côté, l’armée signale que les terroristes du M23 et leurs alliés ont perdu certaines de leurs positions stratégiques, notamment Rusinga et Ndondo.

Après Nairobi et Luanda, la diplomatie de Doha en branle

Entretemps, le Qatar tente organiser une rencontre entre le président de la RDC, Félix Tshisekedi et son homologue du Rwanda, Paul Kagame, selon un responsable de la diplomatie de l’émirat du Golfe, dans un contexte de vive tension entre les deux pays des Grands Lacs.

On rappelle que la tension est montée d’un cran, depuis mardi 24 janvier, lorsque le Rwanda a affirmé avoir tiré sur un avion militaire congolais « Sukhoi », qui aurait violé son espace aérien. De son côté, le gouvernement congolais a démenti toute intrusion dans l’espace aérien rwandais et considère cette attaque comme un acte de guerre.

Ainsi, le Qatar qui accueille plusieurs réunions diplomatiques, avait prévu une rencontre lundi 23 janvier, entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Mais le président congolais avait décliné l’offre, évoquant des doutes sur l’accord envisagé, selon un diplomate africain contacté par l’AFP qui a requis l’anonymat.

« La rencontre prévue entre les présidents du Rwanda et de la RDC a été reportée jusqu’à nouvel ordre… Le Qatar est optimiste quant à la tenue de la réunion à une date qui est encore à déterminer », a soutenu une source au sein du ministère qatari des Affaires étrangères, qui a demandé à rester anonyme.