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Le président français Emmanuel Macron était à La Haye aux Pays-Bas, où il a donné lundi soir 30 janvier une conférence de presse commune aux côtés du Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Ensemble, les deux dirigeants ont mis l’accent sur la guerre en Ukraine et leur soutien commun à ce pays. Avec, en fond, la question brûlante des livraisons d’armes.
Avec notre correspondant à La Haye, Antoine Mouteau
Après quelques louanges sur les, selon lui, « bonnes relations franco-néerlandaises », le Premier ministre Mark Rutte est rapidement entré dans le vif du sujet qui est sur toutes les lèvres ici aux Pays-Bas, comme partout en Europe.
« Ce n’est qu’ensemble, en Europe, mais aussi en tant que France et Pays-Bas, que nous pourrons faire notre maximum afin de venir en aide l’Ukraine, mais aussi afin de faire en sorte que l’Ukraine gagne cette guerre et que la Russie la perde. »
The Netherlands and France are close partners with a long history. We work together at various levels – bilaterally, in the EU and as firm NATO Allies – and we discussed all these aspects of our cooperation during our meeting this evening.
— Mark Rutte (@MinPres) January 30, 2023
Et pourtant, à la question d’une journaliste sur la possible livraison à l’Ukraine de F16 néerlandais, Mark Rutte répond qu’il n’en est pas encore question. Sur d’éventuelles livraisons d’avions de chasse français, même prudence du côté d’Emmanuel Macron.
« Je vais très simplement vous dire que par définition, rien n’est exclu et que nous apprécions toujours les choses au vu de trois critères. Le premier, c’est que ce soit demandé, utile, compte tenu des délais de formation, de livraison pour l’armée ukrainienne. Le deuxième critère, c’est que ce ne soit pas escalatoire. C’est-à-dire que les équipements que nous livrions ne soient pas de nature à toucher le sol russe. Le troisième critère, c’est que ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l’armée française à protéger son propre sol et nos ressortissants. »
La visite d’Emmanuel Macron à La Haye intervient quelques jours après celle de la ministre allemande des Affaires étrangères. Elle avait réclamé la création d’un tribunal spécial afin d’y poursuivre les dirigeants russes.
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