
Suite aux tensions qui règnent ces derniers temps entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, dans un discours tenu le lundi 30 janvier 2023, réitéré la demande du gouvernement congolais introduite depuis septembre dernier au Conseil de sécurité des Nations Unies (UN) d’examiner le rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays. C’était lors de l’échange de vœux diplomatique entre lui et tous les ambassadeurs accrédités en RDC.
Cette demande qui, signale t-il, du reste déjà distribuée aux Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, est d’infliger des «sanctions individuelles et collectives» aux autorités rwandaises, aux terroristes du M23 ainsi qu’a l’État rwandais, qui bafoue le droit international et commet des crimes ainsi que des violations grave des droits de l’homme au Nord-Kivu.
Cependant, le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC établit que les terroristes du M23 ont utilisé des enfants combattants, bombardé des biens à caractère civil, commis des meurtres, des viols, des détentions arbitraires, des tortures et autres exactions qui ont provoqué des déplacements forcés des populations à l’intérieur du pays et à l’étranger. Il parle, de ce fait, des « preuves substantielles de l’appui du Rwanda au M23 ».
Ainsi, Félix Tshisekedi a laissé entendre que «continuer à cacher la vérité déjà connu de tous et refuser de débattre de ce rapport pour couvrir les auteurs de ces crimes abominables, c’est encourager l’impunité».



Le chef de l’État congolais a, par ailleurs, manifesté son intention de rester fidèle à tout le processus de paix dont la RDC s’est engagé. « Sans naïveté ni faiblesse, la République démocratique du Congo demeure attachée au processus de paix de Nairobi et de Luanda et réitère sa confiance aux médiateurs désignés », a t-il conclu.



On se souviendra qu’au mois de novembre 2022, un accord de paix et de sécurité avait été signé entre la RDC et le Rwanda, au mini-sommet tenu à Luanda, en Angola, exigeant le retrait des éléments du mouvement terroristes du M23 des positions qu’ils occupent sur le sol congolais. Malheureusement, cet accort souffre encore dans son application et le M23 continue d’occuper d’autres espaces sur le territoire congolais.