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L’attaque a été perpétrée ce mercredi soir dans des églises d’Algésiras, dans le sud du pays. Un suspect a été arrêté et une enquête pour « des faits présumés de terrorisme » a été ouverte.
L’attaque a commencé peu après 19h dans l’église de San Isidro d’Algésiras. Un homme armé d’une machette a agressé le prêtre, le blessant grièvement. Il s’est ensuite rendu dans une deuxième église située à quelques minutes à pied et s’en est pris au sacristain, après avoir causé divers dégâts. Le sacristain a alors « réussi à sortir de l’église, mais a été rattrapé à l’extérieur par l’assaillant, qui lui a asséné plusieurs blessures mortelles », a poursuivi le ministère de l’Intérieur dans un message à la presse. La police, qui avait d’abord évoqué plusieurs blessés, ne parle plus que d’un seul.
L’assaillant a quant à lui été « immobilisé et arrêté » par la police, indique le ministère de l’Intérieur. Une vidéo diffusée par les autorités le montre de dos, pantalon noir et sweat à capuche gris noir et blanc. Menotté, il marche en chaussettes dans un couloir, encadré par deux policiers. Son identité et sa nationalité n’ont pas été communiquées.
Un jour de deuil
« Les faits sont analysés et font l’objet d’une enquête. Il n’est pas possible pour le moment de déterminer la nature de l’attaque », a assuré le ministère de l’Intérieur. Contacté par l’AFP, le parquet a annoncé pour sa part qu’une enquête avait été ouverte pour des « faits présumés de terrorisme ». Elle sera menée par un juge de l’Audience nationale, tribunal chargé des affaires de terrorisme.
Le maire d’Algésiras a décrété un jour de deuil et a invité les habitants à se rassembler en signe de « rejet » de cette attaque ce jeudi à 12h devant l’église près de laquelle a été tué le sacristain. Juanma Moreno, président de la région d’Andalousie, a qualifié sur Twitter cette attaque de « terrible et insupportable ». « On a assassiné un sacristain et on a blessé au moins un prêtre », a-t-il dénoncé, tout en appelant à la « prudence » alors qu’une « enquête est en cours ». Le chef du Parti populaire, principale formation de l’opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, s’est dit lui « consterné par les attaques commises ce soir à Algésiras ».
Les derniers attentats perpétrés en Espagne remontent à août 2017, lorsque deux attaques commises par une cellule jihadiste avaient fait 16 morts et 140 blessés sur l’avenue des Ramblas de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils. Elles avaient été revendiquées par l’organisation État islamique. Les trois survivants de cette cellule avaient été condamnés à des peines de huit, 46 et 53 ans de prison.
(Avec AFP)