
Titre raccrocheur et unique comme aux habitudes de l’écrivain congolais et son auteur, Sinzo Aanza, « Plaidoirie pour vendre le Congo » est une pièce de théâtre « où des familles sont invitées à réfléchir à la valeur de leurs proches morts lors d’une bavure de l’armée », indique le journal Le Monde.
On l’appelle le poète de la ville. Il est romancier, dramaturge, artiste plasticien né à Goma en 1990 où il écrivait depuis tout petit avant de prendre ses quartiers à Kinshasa. Sa plume est drôle et légère mais elle soulève des montagnes de questions socio-politiques de la République démocratique du Congo avec poésie, profondeur et lucidité.
Il a écrit, participé dans beaucoup de projets littéraires tel que « chroniques du Congo » avec son texte « Shilatembo », placé au tout début de l’ouvrage, revue LELO, ainsi que « Arènes Antérieurs » , une drame co-écrite avec le Togolais Koukouvi Dzifa Galley et le Camerounais Eric Delphin Kwegoué.
Pour ce qui est de son compte personnel, Sinzo Aanza est à son 3ème opus après avoir publié « Généalogie d’une banalité » en 2015, un roman qui propose deux discours, l’un officiel, l’autre populaire et intime autour du regard qu’ont les gens sur les richesses du Congo, et « Que ta volonté soit Kin » en 2018, une pièce qui transcende le quotidien Kinois et les nuits somptueuses et dangereuses de Kinshasa en mettant en scène 3 personnages : Sophie, qui célèbre son amour perdu ; Pilate, l’officier de police qui voudrait la décamper ; et Lily, qui va tout faire pour consoler son amie.
À titre de rappel, la pièce « Plaidoirie pour vendre le Congo » avant d’être publiée comme livre, a été jouée en France au théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine, et au théâtre de l’Odéon à Paris dans le cadre de la saison « Africa2020 ».