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Le Japon va exiger à tous les voyageurs venant de la Chine continentale la présentation d’un test négatif au Covid-19, en raison de la propagation rapide du virus sur son territoire. Les visiteurs chinois dont le test est positif devront rester confinés pendant sept jours.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Ces nouvelles mesures, qui entreront en vigueur au Japon le 30 décembre à minuit, sont prises en réaction à la fin de la stratégie « zéro Covid » de la Chine. Cette dernière doit rouvrir ses frontières le 8 janvier 2023.
Les visiteurs en provenance de Chine seront les seuls, à leur arrivée au Japon, à devoir automatiquement passer un test Covid. Le nombre de vols vers le Japon au départ de la Chine continentale sera également limité.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, justifie ces mesures par la difficulté d’établir avec précision l’évolution de la pandémie en Chine. « Cela génère de l’inquiétude au Japon », a-t-il indiqué. Au plus bas dans les sondages d’opinion, Fumio Kishida sait aussi que dans un pays en froid avec la Chine, redoutant toute hausse des infections portées par des visiteurs étrangers, ce genre de mesures ne risque pas d’aggraver son impopularité.
Besoin de touristes chinois
Après deux ans et demi de fermeture hermétique, le Japon aussi a rouvert ses frontières aux touristes en octobre 2022, sous présentation d’une preuve de vaccination ou d’un test de dépistage négatif effectué avant le départ.
Cette contrainte de tests PCR imposés aux visiteurs en provenance de Chine va retarder le retour en masse des touristes chinois dans l’archipel, cruciaux au secteur touristique japonais. En 2019, un touriste étranger sur trois entrant au Japon provenait de Chine. En effet, le Japon a besoin des dépenses des touristes chinois pour soutenir sa consommation intérieure.
Ce mercredi 28 décembre, les autorités hong-kongaises ont par ailleurs demandé au Japon d’annuler les restrictions « hâtives » sur les vols directs entre la ville et le pays nippon.
En attendant, les Chinois expatriés au Japon achètent dans les pharmacies tous les médicaments contre la fièvre et les maux de tête qu’ils peuvent trouver pour les envoyer à leurs familles, qui font face à une pénurie en Chine.
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Restrictions aussi imposées aux États-Unis
À l’image du Japon, les États-Unis aussi envisagent d’imposer des restrictions à l’entrée de leur territoire aux personnes venant de Chine. C’est ce qu’ont indiqué les autorités le mardi 27 décembre. Les États-Unis « suivent les données scientifiques et les conseils des experts en santé publique, consultent leurs partenaires et envisagent de prendre des mesures similaires […] pour protéger le peuple américain », ont déclaré des responsables américains, inquiets de ne pas connaître les chiffres officiels de l’épidémie en Chine ainsi que de manquer de « données transparentes, notamment sur les séquences génomiques virales ».
(Avec AFP)
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