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« Officiellement, seuls quelques dizaines de morts ont été recensés, mais, pointe Libération, le pays est débordé par une vague de décès sans précédent depuis le début de la pandémie. En quelques semaines, le nombre de cas est passé Chine de 3 000 à 4 000 par jour à plusieurs dizaines de millions. Le gouvernement ne publie plus le décompte officiel des malades – comme il le faisait depuis trois ans – mais la province du Zhejiang par exemple (aussi peuplée que la France) avance le chiffre d’un million de nouvelles contaminations quotidiennes et anticipe un pic atteint autour du Nouvel an avec deux millions de malades par jour. Des données compilées par plusieurs agences de presse étrangères évoquent 18 à 20% de la population chinoise déjà contaminée. »
Virage à 180 degrés…
Commentaire de Libération : « la situation est ubuesque, car après avoir vu les autorités verrouiller d’une main de fer le pays, le slogan qui aujourd’hui sert de ligne politique est que “chacun est responsable de sa santé”. Qu’importe si le régime s’est fourvoyé dès le départ avec sa stratégie zéro Covid, qu’importe que des milliards aient été dépensés pour la mettre en œuvre pour rien, qu’importe que le taux de vaccination dans le pays y soit trop bas, qu’importe, en gros, que les autorités se soient trompées sur toute la ligne… Rien ne dit que cette vague XXL, qui pourrait encore grossir avec les transhumances prévues à l’occasion du Nouvel An, fragilise le pouvoir. Le vide démocratique est trop béant. C’est le tragique de l’histoire, conclut Libération : les Chinois n’ont pour l’instant retrouvé qu’une liberté, celle de pleurer leurs proches. »
De nouveaux variants ? Des pénuries de médicaments ?
« Chine : faut-il s’inquiéter de la flambée du Covid ? », s’interroge Ouest-France. Eh bien oui, répond le journal. Tout d’abord parce qu’on peut craindre l’émergence de nouveaux variants du virus. Et ensuite parce qu’il y a un risque de pénurie de médicaments… En effet, précise Ouest-France, « 80% des principes actifs, la matière première des médicaments, sont fabriqués en Chine et en Inde ». Et le paracétamol, médicament contre la fièvre, commence à manquer, en Chine et dans le reste du monde.
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Alors, des pénuries de médicaments, des nouveaux variants, des nouvelles vagues de Covid dans le monde ? C’est l’inconnue : « Soumises à la triple pression causée par l’explosion de l’épidémie, l’effondrement de l’économie et les protestations de la population, constate Le Monde, les autorités chinoises ont abandonné leur politique du jour au lendemain. La réouverture de la Chine ressemble à celle de la boîte de Pandore. »
En France, les transports en crise
À la Une du Figaro, un coup de gueule contre la situation catastrophique des transports par le rail à Paris et dans les régions. « Trains en retard ou supprimés, grèves, vétusté des voies, travaux… C’est la grande déconnexion entre les métropoles et les petites villes, entre les régions et la capitale, qui est à l’œuvre, dénonce Le Figaro. Intercités, TER, RER… les transports sont désormais plus imprévisibles que le temps !, fulmine encore le journal. La “France périphérique” ne compte plus les heures passées sur le quai. […] La liberté de ces Français dépossédés d’eux-mêmes se réduit en même temps que le maillage des régions se délite sous le coup de la désindustrialisation et des injonctions anti-voiture – sans compter aujourd’hui la hausse de l’énergie. Il est frappant, conclut Le Figaro, de voir combien l’affaissement des institutions autrefois garantes de ce bien commun qu’est l’aménagement du territoire fragilise aujourd’hui la puissance publique. »
Un hiver trop doux…
Enfin, décidément, il n’y a plus de saisons. Après des températures glaciales, mi-décembre, la France connait un redoux inédit.
« Chaud devant ! », s’exclame L’Est Éclair en première page qui annonce qu’un record pourrait être battu ce week-end dans le département de l’Aube avec près de 17 degrés.
« Dans les Pyrénées, on skie sur des cailloux », constate pour sa part Le Parisien. Certaines stations ont dû fermer de même que dans les Alpes. « Pourtant, la saison s’annonçait bien : le froid était glacial à la mi-décembre, la neige tombait en abondance. Mais les fortes pluies, dues aux températures trop douces, ont balayé le manteau neigeux. »
Cette douceur hivernale s’observe déjà depuis quelques années, et ça ne devrait pas s’arranger.
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