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Une majorité de l’opposition au Venezuela a demandé la fin du «gouvernement par intérim» de Juan Guaido, le 21 décembre 2022. Elle estime que Juan Guaido et son gouvernement n’ont pas rempli leurs objectifs. L’opposition doit désormais se remobiliser pour préparer l’élection présidentielle de 2024 … qui pourrait être avancée en 2023.
Le 21 décembre 2022, la majorité de cette opposition a réclamé la fin du «gouvernement par intérim» de Juan Guaido, mis en place en 2019 et qui appelait à un changement de régime après l’élection contestée de Maduro en 2018. «L’opposition vénézuélienne acte l’échec de la stratégie de Juan Guaido», déclare Thomas Posado, chercheur en sciences politiques et spécialiste du Venezuela, invité du Journal d’Haïti et des Amériques. «Cette auto-proclamation depuis 2019 est restée lettre morte», poursuit-il. Même si elle est soutenue par une cinquantaine de pays dans le monde, «elle n’a aucune conséquence effective dans le pays». Désormais, les principaux partis d’opposition sont orientés vers le prochain scrutin, ils veulent «essayer d’organiser les élections les plus transparentes possibles avec le gouvernement de Nicolas Maduro».
Malgré l’échec de son «gouvernement par intérim», Juan Guaido reste «une figure reconnue de l’opposition dans son orientation la plus radicale, la plus insurrectionnaliste contre le gouvernement de Maduro», assure le chercheur, il pourrait même être désigné candidat lors de la présidentielle face au président sortant. De son côté, Nicolas Maduro profite du retour de la gauche au pouvoir en Amérique latine. Pour Thomas Posado, «Nicolas Maduro est totalement inclus dans cette gauche latino-américaine : les relations diplomatiques ont été restaurées avec la Colombie, on imagine des changements avec l’investiture de Lula en janvier 2023. Cette configuration géopolitique n’est plus du tout la même, ce qui lui donne davantage de marge de manœuvre.» Cependant, «ça ne veut pas dire que ces présidents de gauche soutiennent Maduro, mais ils n’instrumentalisent plus le Venezuela comme objectif de délégitimer leur opposition interne. C’est ce que faisait la droite colombienne, ou encore Jair Bolsonaro au Brésil».
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