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Depuis l’arrestation d’un ancien policier serbe mi-décembre, quelques centaines de personnes tiennent des barrages routiers dans le nord du Kosovo, en direction de deux postes frontières. Dimanche 25 septembre, les tensions sont encore montées d’un cran avec l’apparition de nouvelles barricades et un incident à l’arme à feu.
Selon les Serbes, l’incident a eu lieu alors que les forces kosovares tentaient de démanteler une barricade près de Zubin Potok. Ce que la police du Kosovo a démenti. En revanche, explique le ministre kosovar de l’Intérieur, une patrouille de la Force de maintien de la paix au Kosovo (Kfor) aurait été attaquée. La force onusienne de maintien de la paix se trouvait bien dans la zone, confirme la presse locale, mais il n’y aurait eu ni blessés ni dégâts. La Kfor n’a pas commenté.
Répondant à la télévision serbe, le général Milan Mojsilovic a qualifié la situation de « compliquée » et expliqué qu’une présence de l’armée serbe était désormais nécessaire le long de la « ligne administrative », terme utilisé en Serbie pour désigner la frontière avec le Kosovo. Et que le mandat de l’armée sur place serait entièrement mis en œuvre, sans toutefois détailler le contenu dudit mandat.
Les barricades avaient été mises en place après l’arrestation d’un ancien policier serbe le 10 décembre. L’incident découle de l’arrestation d’un ancien policier serbe indirectement de En novembre, la crise qui a opposé les deux partis sur la question de l’immatriculation des véhicules des Serbes avait nécessité une médiation de l’Union européenne. La Serbie refuse de reconnaitre l’indépendance du Kosovo, majoritairement peuplé d’Albanais.
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