

Kinshasa, 14 novembre 2022 (ACP).- La marche à pieds constitue un module d’utilisation et d’exploitation de l’énergie pour prévenir le diabète, a affirmé lundi à Kinshasa le président de l’Association « vaincre le diabète au Congo » (AVDC), le Dr Guy Mbenza, au cours d’une interview accordée à l’ACP à l’occasion de la Journée mondiale de cette pathologie, célébrée le 14 novembre de chaque année.
« Ça ne sert à rien de prendre les motos pour rouler ou pour économiser le temps, faisons la marche à pieds qui constitue un module d’utilisation et d’exploitation de l’énergie. Nous demandons à la population d’accorder plus une partie de la vie à l’exercice physique », a déclaré le Dr Mbenza.
« Notre pays est un pays stressant, nous vivons le stress en permanence. Nous devons gérer le stress, éviter le stress, banaliser les causes qui peuvent nous conduire vers le stress, apprendre à manger non pas en excès, faisons tout pour ne pas être dans l’excès », a-t-il souligné.
Au sujet de la consommation du sucre, il a laissé entendre que les sucreries ne sont pas à éviter, car elles jouent un rôle dans la croissance d’un individu.
« Mais à un certain âge, on demande que nous puissions réduire les excès des sucreries, voire les éviter », a dit Dr Mbenza. Il a ajouté que la survenue brutale des modifications de vie dérange le pancréas, favorisant facilement l’hyperglycémie.
L’éducation alimentaire est le premier traitement du diabète
Le Dr Mbenza a fait remarquer, par ailleurs, que l’éducation alimentaire est le premier traitement du diabète. Selon lui, les traitements médicamenteux viennent en appui, rappelant que l’alimentation est le fondement de la prise en charge du diabète.
« La prescription médicamenteuse n’est pas un fondement de la prise en charge du diabète, c’est d’abord le régime alimentaire pour éviter d’être dans l’hyperglycémie. Le diabète se comporte bien au Congo en ce qui concerne la prise en charge. Mais ce sont les moyens qui font défaut. On demande normalement à un diabétique de faire toujours un contrôle tous les 6 mois », a-t-il souligné.
Selon lui, la toxicité des glucoses peut entraîner, notamment l’amputation et l’aveuglement. Il a, à l’occasion de cette journée mondiale du diabète placée sous le thème « éduquer pour mieux vivre », plaidé pour une prise en charge du diabète par le gouvernement.
En Afrique, 24 millions d’adultes vivent actuellement avec le diabète. Ce nombre devrait augmenter de 129% pour s’établir à 55 millions d’adultes d’ici à 2045. Le diabète sucré a provoqué 416.000 décès sur le continent l’année écoulée et devrait devenir l’une des principales causes de mortalité en Afrique d’ici à 2030. ACP/KHM/ODM/JLL
