Massacres à Beni: « l’échec des opérations militaires à Beni justifie l’incompétence du gouvernement » ( Guershom Kahebe )

Depuis huit ans, la région de Beni est sous le gouffre des rebelles Ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF). Le 15 octobre, est une date qui rappelle les tout premiers massacres dans la ville de Beni (Nord-Kivu).

En effet, à l’occasion de la commémoration de cette date, l’acteur politique Guershom Kahebe a condamné la persistance des violences malgré les multiples opérations lancées. Il a profité de cette occasion également pour dénoncer ce qu’il qualifie d’impunité qui caractérise ces opérations. Il s’est interrogé de la suite des rebelles capturés puis arrêtés.

« Certains ADF qui ont été arrêtés, qui ont été présentés sur les réseaux sociaux, qu’ils ont été arrêtés, personne ne sait à ce jour où sont-ils et il n’y a jamais eu un procès organisé sur ces gens là », étonne-t-il.

Cependant, Guershom Kahebe déplore qu’en dépit de la dénonciation faite par le chef de l’État, sur les magouilles au sein de l’armée, aucune sanction n’a jamais été infligée aux concernés. Il fustige ce comportement, et plaide pour une mesure coercitive enfin de décourager ce fléau au sein de l’armée.

« Le Chef de l’État a dénoncé de la mafia au sein de l’armée, le gonflement de chiffres, qu’est-ce qui a été pris comme mesure coercitive et ça donné quel résultat ? Et même ces commandants FARDC qui sont envoyés à Beni et en Ituri pour sécuriser la population et mettre fin aux massacres, ils ont combien de temps pour quel résultat ? Et comment on évalue toutes les actions qui sont prises ?», s’interroge Guershom Kahebe.

Pour ce congolais, ressortissant de Beni vivant à Californie aux États-Unis, l’échec des opérations militaires à Beni, justifie soit la complicité ou l’incompétence du gouvernement à travers son outil de défense.

Ainsi face à ce qu’il qualifie de la honte publique, il plaide pour le lancement des opérations sérieuses dans la zone. Il a aussi demandé au gouvernement, de faire de la question de l’Est sa priorité.

Il y a 8 ans depuis que la ville de Beni a connu son tout premier massacre. Une attaque ADF perpétrée Ngadi avait fait une trentaine des morts.

Azarias Mokonzi depuis Beni

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