
Le député national et président du parti politique, Envol, Delly Sesanga n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer la gestion par le pouvoir de Félix Tshisekedi, de différentes crises sécuritaires en République Démocratique du Congo depuis son avènement à la tête du pays.
Lors de l’ouverture du Bureau politique élargi de son parti, Delly Sesanga s’est exprimé pour la nième fois sur la situation qui prévaut notamment au Nord-Kivu avec l’occupation de Bunagana par les terroristes du M23 et leurs supplétifs de l’armée rwandaise, mais aussi le conflit intercommunautaire opposant les Teke et les Yaka dans le territoire de Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe. Sans tergiverser, cet élu a dénoncé « la faillite politique » du régime Tshisekedi qui, selon lui, a orchestré un chaos diplomatique et sécuritaire.
« L’occupation de Bunagana par le M23 soutenu par le Rwanda, forces au demeurant jadis vaincues en 2012, est devenue le symbole de ce recul et de la faillite politique d’un régime qui a orchestré un chaos diplomatique et sécuritaire dans la région, par des décisions ayant amplifié une situation pourtant bien connue de tous », a-t-il argué tout en indiquant que les dénonciations ne suffisent plus.
« Tout en exigeant le retrait du M23 de Bunagana, il nous faut mesurer les conséquences des décisions prises par le régime depuis 2019, lesquelles ont alimenté la dégradation de la situation actuelle », a-t-il renchéri.
Pour l’élu de la circonscription électorale de Luiza, l’Etat a déserté le champ de l’administration du pays.
« Le Congo souffre de ne pas être gouverné et administré comme le démontre d’ailleurs le conflit de Kwamouth, qui compte déjà des centaines de morts dans la province de Mai-Ndombe et qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes. Il atteint aujourd’hui les provinces du Kwango et du Kwilu et menace gravement la capitale : Kinshasa, au sein de laquelle prolifère l’insécurité urbaine, avec des batailles rangées entre gangs des kulunas », a fustigé Sesanga qui épingle l’insécurité urbaine dans plusieurs autres villes des provinces, en dehors des zones de guerre, qui continue de semer la désolation et la peur parmi les populations.
« L’Etat a déserté le champ de l’administration du pays. Avec des yeux ouverts ou fermés, on sait reconnaitre que ça ne va pas ! D’autre part, en dépit de la propagande, la RDC a une nouvelle palme d’être le deuxième pays les plus pauvres du monde malgré les immenses ressources extraites de notre sous-sol », a déploré le président de l’Envol.
A l’Est de la République Démocratique du Congo, la cité frontalière de Bunagana est entrain les mains de terroristes du M23 appuyés par le Rwanda depuis quatre mois. En dépit des dénonciations; notamment celles faites par le président Tshisekedi lors de la récente assemblée générale de l’ONU, le M23 n’a pas bougé d’un millimètre de localités occupées.
Entre-temps, à l’ouest du pays la situation demeure préoccupante. Les affrontements entre deux communautés (Teke et Yaka : Ndlr) dans l’espace Grand Bandundu ont fait une centaine de morts et des milliers de déplacés. Le gouvernement ne s’est pas encore explicitement exprimé sur la cause de ce conflit. Cependant, il dénonce une main noire.
Carmel NDEO
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