Le Président de la République, Félix Tshisekedi a, au cours d’une interview accordée ce vendredi 23 septembre aux médias France 24 et RFI, abordé différents sujets d’actualité du pays notamment celui relatif au conflit intercommunautaire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe.
Au cours de cet entretien, Félix Tshisekedi a indiqué que les arrestations qui sont enregistrées au sein de l’armée ne sont pas le fruit du hasard. Il a soutenu que que certains officiers de l’armée seraient de mèche avec les forces négatives pour semer le chaos dans le pays.
« Les arrestations que vous voyez au sein de l’armée ne sont pas le fruit du hasard. Il y a réellement une main noire. Posez la question à la nouvelle gouverneure du Maï-ndombe qui suit la question de cette insécurité de très près et que j’ai reçu avant de venir, elle en parle, le gouverneur du kwango aussi ils en parlent. Parce que de ce côté là on a jamais vu ces genres de faits. C’est vrai que les cohabitations entre communautés ont de tout temps posé des problèmes même dans les pays à tradition démocratique», a-t-il expliqué.
Le Chef de l’État congolais a révélé que parmi les arrestations enregistrées à Kwamouth, figurent des personnes qui ne parlent aucune langue nationale ni des dialectes de la RDC. D’où la raison de plus de croire à une main noire dans un conflit qui est censé être intercommunautaire.
« Cette manifestation de violence telle qu’on la voit qui ressemble à ce qu’on voit à l’Est avec des décapitations, c’est du jamais vu, ça veut dire qu’il y a quelque chose qui se trame. Il y a des arrestations, on a par exemple arrêtés des gens qui ne parlent aucune des langues nationales de la RDC ni des dialectes du pays et qui parlent une langue étrangère », s’est-il indigné.
Sur la question de savoir laquelle des langues étrangères parlent ces personnes arrêtées, le Président de la République n’a pas voulu révéler.
« Les enquêtes nous le diront dans les moments à venir », a-t-il soufflé avant de répondre avec un petit sourire, tout en restant réservé quant à l’implication des certains officiers de l’armée notamment le général Philémon Yav arrêté récemment.
« D’où l’arrestation peut-être du général Yav», a-t-il lancé.
Pour rappel, la cité de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe est le théâtre d’un conflit intercommunautaire entre les Teke et Yaka.
Pour les seules journées du mercredi 21 et jeudi 22 septembre, environ 80 personnes ont trouvé la mort dans des combats entre Teke et Yaka, aux villages Bibonga, Engweme et Bisiala, territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe), localités se trouvant sur la route nationale numéro 17 (RN 17).
Bernard MPOYI
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