
Publié le : 18/09/2022 – 14:08
À la veille de l’Assemblée générale de l’ONU, son secrétaire général, Antonio Guterres, a accordé un entretien à RFI et France 24, dans lequel il dit espérer, notamment, que la Cour pénale internationale (CPI) puisse enquêter sur le massacre présumé de centaines de personnes à Izioum, en Ukraine. Il s’exprime également sur l’avancée des négociations dans le dossier iranien, la situation en Haïti, le sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ou encore sur la guerre dans l’est de la RDC. Entretien à écouter ici dans son intégralité.
Y a-t-il une chance pour la paix en Ukraine ? « Je crains une escalade militaire. Les perspectives pour une négociation de paix sont très lointaines. Les Ukrainiens et les Russes pensent qu’ils peuvent gagner la guerre et je ne vois aucune possibilité d’établir à court terme une négociation sérieuse pour la paix », répond le secrétaire général de l’ONU. Seul point positif : après le double accord de juillet sur les exportations de céréales et d’engrais ukrainien et russe, les discussions actuelles devraient permettre de lever les blocages.
Concernant le nucléaire iranien, Antonio Guterres affirme qu’un accord était à portée de main, mais qu’il est désormais confronté à des difficultés énormes.
En Chine, au Xinjiang, il appelle au respect des droits de l’Homme et de l’identité culturelle et religieuse des Ouïghours.
Concernant Haïti, Antonio Guterres recommande un programme international d’appui à la formation et à l’équipement de la police nationale haïtienne, afin qu’elle devienne une « force robuste, capable de mettre fin à l’action des gangs ».
Au sujet des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet, le secrétaire général de l’ONU affirme catégoriquement que ce ne sont pas des mercenaires, qu’il va recevoir dans les prochains jours la délégation malienne à l’Assemblée générale de l’ONU et qu’il fait appel aux autorités de Bamako pour résoudre ce problème.
Enfin, à propos de la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo, Antonio Guterres remarque que les rebelles du M23 disposent « d’équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco ». Ces équipements viennent-ils du Rwanda ? « Ils viennent de quelque part… mais pas de la forêt », répond le secrétaire général d’un air entendu.