
Publié le : 13/09/2022 – 18:34
Le conflit se poursuit dans le Maï-Ndombe, une province de RDC proche de la capitale, Kinshasa. La société civile de Kwamouth, où ont commencé les violences, évoque de nouveaux corps trouvés ce mardi 13 septembre 2022, sans pour autant pouvoir donner de bilan précis. Une situation qui a provoqué des mouvements de populations vers les régions voisines. Parmi les déplacés, les organisations locales évoquent le cas d’enfants non accompagnés.
Publicité
Ils sont presque 300 recensés uniquement dans le Kwango, province voisine du Maï-Ndombe qui accueille des déplacés, selon les chiffres de la société civile. Des enfants arrivés depuis le 20 août dernier sans parents à leur côté. Selon les témoignages recueillis, certains se sont perdus pendant leur fuite, d’autres ont vu leur famille tuée lors des violences.
Une situation qui préoccupe Lucien Lufutu, le président du cadre de concertation de la société civile du Kwango : « Nous sommes extrêmement inquiets. Ces enfants ont vu leurs écoles, leurs biens, leurs maisons être incendiés. Ils arrivent dans les provinces voisines et ils sont comme des sinistrés. Ils n’ont pas d’abri, pas de moyen pour leur survie et pas de prise en charge médicale. Même la scolarité pose problème. »
Utilisation dans le conflit
Lucien Lufutu lance un cri d’alarme vers le gouvernement et les humanitaires pour avoir les moyens de prendre en charge ces enfants. La plupart ont été placés dans des familles d’accueil. Une minorité ont pu retrouver des proches. Mais la société civile de Kwango se dit aujourd’hui débordée par la gestion de ces enfants qui continuent d’arriver chaque jour.
Un message entendu par l’Unicef en République démocratique du Congo. Le bureau de Kinshasa de l’organisation onusienne déclare travailler à une réponse globale. Elle fait part aussi d’une autre de ses inquiétudes concernant la situation dans le Maï-Ndombe : l’utilisation des enfants dans le conflit.
►À lire aussi : RDC : situation sécuritaire toujours difficile dans le Maï-Ndombe