
Emmanuel Macron avant le début du lancement du conseil national de la refondation, à Marcoussis (Essonne), le 8 septembre 2022.
Il était beaucoup question du sujet depuis quelques jours… En marge du Conseil national de la refondation (CNR), jeudi 8 septembre, le président de la République Emmanuel Macron a confirmé son intention de lancer une convention citoyenne sur le sujet de la fin de vie – une promesse de campagne –, estimant qu’« il nous faut bouger pour plus d’humanité ». Il a annoncé qu’il détaillerait, mardi 13 septembre, « la méthode et comment nous allons scander ces travaux pour permettre à la société de prendre en compte les évolutions indispensables sur cet immense sujet ». Ce mardi aussi, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) lui rendra un avis sur la question. « La démarche sur laquelle je me suis engagé lors de la campagne présidentielle est de lancer une convention citoyenne en propre mais aussi de faire travailler les forces politiques » du Parlement, a assuré le chef de l’Etat devant la presse.
Vendredi 2 septembre, lors de la cérémonie de remise de la grand-croix de la Légion d’honneur Line Renaud, M. Macron avait déclaré : « Votre combat pour le droit à mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige. Il est dicté par la bonté, l’exigence et cette intuition unique que c’est le moment de faire. Alors, nous ferons ». En août, la comédienne et chanteuse de 94 ans avait publié une tribune avec le député Olivier Falorni (Charente-Maritime) dans le Journal du dimanche, appelant à « légaliser l’aide active à mourir ».
« Offrir des choix aux citoyens »
« On est prêts, on ira à cette convention nationale et on espère qu’une nouvelle loi verra le jour en 2023 », affirme avec optimisme Yohann Brossard, secrétaire général de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), tout en restant prudent : « On espère ne pas relancer des débats qui ont lieu depuis vingt ans dans le pays. » Même accueil du côté de la Société française de soins et d’accompagnement palliatif (SFAP), concernant la convention citoyenne : « On y est très favorables, il y a besoin de ce temps d’élaboration démocratique, explique Claire Fourcade, sa présidente. Mais on veut que les soignants soient entendus. »
A l’issue de cette convention citoyenne, la décision finale pourrait passer par un vote au Parlement ou par un référendum, avait indiqué Emmanuel Macron en mars durant la campagne présidentielle. Lundi, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait déclaré être en attente que « le Parlement puisse être saisi rapidement d’un texte relatif à la fin de vie ». Pour l’ADMD, peu importe la méthode : « Référendum ou non, la finalité est la plus importante : offrir de multiples choix aux citoyens et citoyennes, et avoir la légalisation de l’euthanasie ou le suicide assisté. »
Il vous reste 15.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.